Tour de France Francis Touzeau 2056

Bonjour à toutes et tous,

Demain matin je pars pour une nouvelle aventure qui va durer environ 4 semaines mais cette fois ci elle se passera uniquement à l’intérieur de l’hexagone. En effet, depuis plusieurs mois, j’ai décidé de faire un tour de France à vélo, celui organisé en randonnée permanente par l’US Métro, soit environ 4800 km en moins de 30 jours (en formule Randonneur).

Pourquoi me direz-vous ? Essentiellement pour l’amour du vélo et plus particulièrement le CycloTourisme avec tout ce que cela comprend : le goût de l’effort physique, celui de la découverte et de l’aventure, voyager à l’aide d’un moyen de transport qui permet l’autonomie, qui est économique et écologique, et encore bien d’autres choses.

Demain je pars donc à 5h00 de ma Charente-Maritime.

Le groupe étant assez important, pour éviter d'inonder tout le monde de message, je suis le seul à pouvoir en envoyer. Toutefois vous pouvez toujours m'en envoyer en perso.

Merci

Francis Touzeau

Francis revendique son look baroudeur

06/06 Étape 1 : Port des Barques (17)  – Léon (40)  289 km. Départ 4h30. Arrivée 21h30.

Compte tenu de la chaleur annoncée et des prévisions d’orage pour l’après-midi, j’ai décidé d’avancer mon départ de 2 heures, soit 4h30, pour prendre le premier ferry à Royan à 7h40.

Le ciel est dégagé, et la lune éclaire parfaitement la nuit pour traverser le marais de Brouage au son des coassements des grenouilles. Les cigognes, elles, sont encore dans leur nid mais vont bientôt descendre dans les près pour trouver de la nourriture et donner la becquée à leur progéniture. Soudain un lievre déboule juste devant ma roue et continue sa route pendant plusieurs dizaines de mètres, sans doute perturbé par la lumière de mon phare. Sans aucun éclairage, les rempart…

Saint Julien en Born - Pontenx les Forges - Bassin d'Arcachon - 

Bivouac

1ere 🍺 enfin presque, celle d'avant s'est évaporé sous l'effet de la chaleur avant que je n'ai le temps de sortir l'appareil photo.

1er virage après plus de 50 km.

07/06 Etape 2: Léon (40) – Izeste (64)   181 km. Départ 6h45.  Arrivée 19h30.

Bonsoir, bonsoir (j’ai oublié de le dire hier alors je me rattrape),

Après un petit déjeuner pris sur une table, le luxe, je me suis dépêché à partir avant que les ouvriers embauche, soit au lever du soleil. Jusqu’à Hossegor, ma route empreinte la Velodyssée au milieu des pins. A Hossegor, je ne peut pas résister d’aller me tremper les pieds dans l’Océan, il est très calme, donc pas surfer. Finalement, depuis la pointe de Grave, c’est la seule fois où je peu admirer l’Atlantique, vu que sur le bassin d’Arcachon c’était marée basse.

Après Capbreton, je rentre dans les terres, et le profil du parcours et légèrement plus vallonné. Le vent souffle de face.

08/06 Etape 3: Izeste (64) – Bordère Louron (65). Départ 7h00. Arrivée 21h30

Bonsoir,

Aujourd’hui , c’est la première grosse étape de montagne avec 5 cols au programme : Aubisque, Soulor, Tourmalet, Sarrat de Gaye et Aspin.

Au départ, je suis la vallée d’Ossau par une agréable petite route rive droite. Le ciel est dégagé, il n’y a pas de vent et la fraîcheur du matin (14°) est très appréciable, donc tout pour passer une bonne journée, sauf que…

Dès la montée du premier col à partir de Béost, je me rends compte que les jambes ne sont pas au rendez-vous et ce sera donc une journée galère ou je passerai la plupart du temps à mouliner sur mon 28×36 pour faire du 6 km/h.

En milieu de matinée, les nuages sont arrivés et le ciel est resté couvert toute la journée.

NDLR : le kilometrage n'a pas été indiqué par Francis.

Francis un géant parmi les géants.

09/06 Etape 4: Bordère Louron (65) – Aulus les Bains (09) 144 km.Départ 7h00. Arrivée 18h50.

Bonsoir,

Après avoir fait un brin de toilette dans les WC public, que je n’avais pas vu la veille, et bu mon thé (je transporte un mini réchaud et quelques sachets de thé) à la terrasse d’un café qui n’a pas encore ouvert, j’attaque la montée du col de Peyresourde. Ce n’est pas très long, mais je m’aperçois rapidement que les sensations ne sont pas meilleures que la veille, c’est pas grave, on fera avec.

Ce matin le ciel est couvert et il le restera toute la journée. Par contre il n’y a pas de vent et les températures seront agréables, entre 19 et 25 °.

10/06 Etape 5 : Aulus les Bains (09) – Rivesaltes (66) 218 km.Départ 6h45. Arrivée 23h00

Bonjour,

Petite fraîcheur, il ne fait que 10,5°, en quittant mon gîte, par contre, le ciel est complètement dégagé. Mais, les 10km à 8,5/100 de moyenne vont me permettre de me réchauffer assez rapidement. 

A l’étang de Lers, les pêcheurs sont déjà à pied d’œuvre. Et dans la rapide descente du col de Lers, je croise des dizaines de cyclistes, normal, c’est le début du week-end. Entre Tarascon et Ax les Thermes, je dois emprunter en partie la N20, et là c’est le défilé des voitures qui, pour la plupart, montent au Pas de la Case. Dans le col de Pailhères, je retrouve la tranquillité, par contre les nuages venant d’Espagne commencent à s’accumuler au dessus de ma tête, et juste après la station d’Ascou, c’est un déluge de pluie et de grêle qui  s’abat sur moi. Une fois de plus, je suis bien contant d’avoir une cape, car cette fois ci la pluie va tomber par intermittence de façon plus ou moins violente pendant plus de trois heures. Le refuge du col est occupé par quatre cyclistes espagnols complètement frigorifiés. Ils me demandent si j’ai du feu pour allumer la cheminée, je leur répond que non car je n’ai pas envie de défaire mes sacoches pour trouver mon briquet.

La descente se fait à faible allure sur une route qui parfois ressemble à un torrent. 

Comme sur l’Aubrac, les prairies du Capcir sont recouvertes de narcisses, mais bien difficile de faire des photos par ce temps. 

Voyant qu’il ne me reste plus qu’un col avant de rejoindre la plaine du Roussillon, je décide de continuer ma route jusqu’à Rivesaltes après avoir pris soin de réserver une chambre à Ibis Budget de Perpignan Nord. Ce dernier col et le col de Creux pour lequel j’ai la chance de voir la pluie s’arrêter et ainsi profiter de la magnifique descente sur une route très étroite en corniche. Ensuite , je n’aurai plus qu’à me laisser glisser vers la Méditerranée, avec le vent dans le dos.

Bonne journée.

NDLR: Merci Francis pour le compte-rendu de cette etape dantesque de 218 kms tu es un roc.

11/06 Etape 6: Rivesaltes (66) – Sète (34)  177km. Départ 8h00. Arrivée 19h15.

Étant arrivé tard hier soir, je me suis octroyé une heure de plus de sommeil que prévu. Le vélo a passer la nuit avec moi dans la chambre et j’ai pu profiter du petit dej ou rien ne manquait.

Il fait déjà 27° lorsque je quitte l’hôtel, et après un arrêt au monument en hommage des victimes de la shoah et du camp de Rivesaltes, j’attaque la route des vins doublé pour de de nombreux groupes de cyclistes, dimanche oblige.

J’aurais bien fait étape chez Gilles Goujon à l’Auberge du Vieux Puit de Fontjoncouse, 3 étoiles au guide Michelin, mais ce n’est pas l’heure et je nai pas vraiment le temps.

Pour la route des vins, ce sera successivement les AOC : Roussillon Village, Corbières, Minervois et St Chinian sur des routes ou je ne rencontre personne. L’après-midi, comme il est de coutume depuis quelques jours, un orage va éclater lorsque j’arrive à Béziers. La journée se termine donc en partie sous la pluie le long du canal du midi et de la piste cyclable qui longe la Méditerranée entre Marseillan et Sète ou je fais étape ce soir.

Pour changer un peu, je vais vous parler de ma vie de cyclo-randonneur en dehors du temps où je suis sur le vélo, c’est-à-dire lors d’une étape à l’hôtel comme hier.

Vous allez comprendre que le Tour de France c’est pas les vacances, d’ailleurs c’est pour cette raison que je ne l’ai pas fait du temps où je travaillais. En effet entre le moment où l’on arrive à l’étape et celui où on l’a quitte, il y a une multitude de choses à faire :

D’abord il faut vider les sacoches pour les faire sécher après les pluies abondantes de la veille, rassurez vous, les affaires sont sèches protégeaient par des sacs étanches. ensuite il faut téléphoner à sa compagne pour la rassurer, hier je ne l’ai pas fait mais elle a l’habitude, se doucher, se masser les jambes qui sont légèrement douloureuses, faire la lessive, écrire le compte-rendu de l’étape, transférer les photos de l’appareil sur le smartphone, et dodo, hier j’avais mangé avant d’arriver, mettre tous les appareils (smartphone, gps, feu rouge et batterie d’appareil photo, la batterie de secours se recharge elle toute la journée avec la dynamo ) à charger. Après une nuit avec quelques pauses pour boire et [p.ss.r]*, le réveil sonne (toujours trop tôt). Et là il faut commencer à ranger tout le bazar qu’on a laisser la veille, reprendre une douche, aller se goinfrer au petit dej, revenir à la chambre, se laver les dents, faire [c.c.]*, mais depuis 2 jours seulement étant de nature constipé, finir le compte rendu qu’on a eu la flemme de faire la veille et l’envoyer avec les photos, mettre de la pommade sur les fesses légèrement irritées après les grosses chaleurs et l’humidité, masser à nouveau les cuisses avec des huiles essentielles, mettre la bonne feuille de route et la bonne carte (même avec un gps j’ai les cartes découpées dans un vieil atlas Michelin), huiler la chaîne, resserrer les plaquettes de frein, mettre le linge à finir de sécher sur les sacoches  et bien sûr j’oubli toujours quelques choses et ce matin c’était de faire pointer mon carnet de route, heureusement, la veille au soir j’avais fait une photo de mon vélo devant le panneau Rivesaltes.

Lors de mes arrêt « Bivouac », il y a bien sûr quelques étapes de sautées.

Bonne nuit

Francis 

NDLR: Merci Francis pour ce super compte-rendu, on a censuré deux mots [p.ss.r]* et [c.c.]* mais tout le monde à compris l'importance des besoins naturels, car si pour faire le Tour de France il faut avoir 18 ans révolu la lecture de vos récits est libre.

Mémorial de Rivesaltes

AOC Corbières à boire avec modération

Paysage des Corbières

Col de Mandourelle

Vallée de l'Aude

Canal du midi à Vendenac

Cathédrale de Béziers

Piste cyclable entre Marseillan et Sète

Sète 

12/06 Etape 7: Sète (34) – Les Pennes Mirabeau (13). 195 km. Départ 7h05. Arrivée 19h45.


Bonsoir

Après une nuit au Georges  Hostel, une sorte d’Auberge de Jeunesse, très bien équipée et très accueillante, je quitte Sète en me dirigeant vers Frontignan plage, mais voilà, la route que je pensais prendre est maintenant interdite aux vélos, il me faut donc trouver la piste cyclable.

Hé bien parlons en des pistes cyclables avec tout les pièges qu’elles comportent, ce sera mon coup de gueule de la journée, car il faut bien l’admettre elle sont, la plupart du temps, complètement inadapté à la circulation des vélos en toute sécurité. Et j’en parle en connaissance de causes depuis que j’ai fait un passage au urgences du CHU de Rouen l’an dernier. En effet, il y a des poteaux en plein milieu, des barrières, des chicanes, des bordures de trottoirs à passer, du bitume soulevé par les racines des arbres, des graviers, du verre cassé, des nids de poules et des plaques d’égouts, et ici il y a aussi des tas de sable. Ça donne vachement envie de les emprunter, mais ce matin, je n’avais pas le choix, et cela m’a fait perdre une bonne demi-heure le temps de trouver l’entrée.

A part ça, la journée c’est déroulée le long de la côte méditerranéenne sous une chaleur torride (37°), et sans grande difficultés.

Pour rejoindre Les Saintes Maries de la Mer, en arrivant à la bifurcation ou je dois décider de mon itinéraire  je vois Bac du Sauvage « ouvert », donc c’est bon, puis les horaires avec le dernier passage du matin à 12h00, je regarde l’heure, il est 11h42 et j’ai 8 km à effectuer. Sans réfléchir plus, je mets les mains en bas du guidon et démarre un contre la montre. Finalement j’arrive largement dans les temps puisqu’il ne partira qu’a 12h05 pour traverser le Petit Rhône.

Le truc sympa aujourd’hui , c’était le passage sur la Digue à la Mer entre Les Saintes Maries et Salin de Giraud. A part deux ou trois très courts passages ensablées, c’est très roulant.

Le truc moins sympa, c’était la route entre Port Saint Louis et Fos sur Mer avec les nombreux camions.

Je me suis quand même trempé les pieds dans la mer, et c’était très agréable, le prochain bain de pieds se fera sans doute dans la Manche.

Place aux images et bonne nuit.


PS: Merci à tous de me suivre, et merci pour les messages, je les lis bien sûr avec beaucoup d'intérêt, mais vous m'excuserez (ou pas) de ne pas y répondre, car je ne veux pas passer plus de temps sur le téléphone.

une rencontre à Aigues-Mortes

Martigues le miroir aux oiseaux

Martigues

Le phare de la Gacholle

La digue à la mer

Le Grau du Roi 

le canal du Rhône à Sète

Sur le petit Rhône

13/06 Etape 8 : Les Pennes Mirabeau (13) – Grasse (06).  216 km. Départ 6h00. Arrivée 20h30.


Bonsoir,

Ce matin, j’avance le départ d’une heure, ce qui me permet de traverser la route d’un renard qui rentre sans aucun doute de faire la tournée des poulaillers. Ensuite une erreur d’inattention me fait rentrer sur une autoroute, heureusement il n’y a pas trop de monde et la première sortie n’est pas trop éloignée.

Après avoir traversé le massif de l’Etoile, la pluie fait son apparition dans la montée du col de l’Espigoulier, si bien que je ne verrai pas le Saint Pilon et sa chapelle perdu dans les nuages au dessus de l’hôtellerie de Sainte Baume.

A l’approche du massif des Maures, le ciel se noircit, puis ce sont des éclairs qui zèbrent le ciel au dessus du Mont Faron accompagnés de violents coups de tonnerre. J’ai juste le temps de sortir la cape avant qu’un déluge ne s’abatte sur moi, et que la route devienne un torrent.

Le repas de midi se fera à l’abri, avec 2 paninis et une bonne bière artisanale, dans un petit troquet de Collobrieres.

Après une descente sans pluie sur la côte, j’avoue que je me suis un peu réconcilié avec les pistes cyclables, car entre le carrefour de la route de Saint Tropez et Sainte Maxime, je croix que je n’ai jamais doublé autant de Ferrari et de Porsche de ma vie.

Le temps devient très lourd, si bien, que c’est avec la cape que j’attaque la Corniche de l’Esterel avec ses roches rouges si particulières. Le point positif, c’est qu’il y a très peu de circulation.

Ce soir, je fais étape à Grasse chez un ami. Ou je vais, la météo ne prévoit pas d’orages pour demain mais un temps couvert.

Buano nue 

14/09 Etape 9: Grasse (06) – Guillaumes (06) . 140km. Départ 8h00.  Arrivée 20h00.


Ce matin je quitte Grasse en compagnie de mon ami Gérard qui va faire une quarantaine de km avec moi, sur son vae flambant neuf, mais avec ses soucis cardiaques, il a des « circonstances atténuantes ». Le ciel est dégagé mais ça ne va pas durer. Pause casse-croûte et pointage du carnet de route à Gréolières en compagnie d’un cycliste allemand, qui, fait rare, ne parle pas l’anglais (ni le français).

Après cela, Je continue donc ma route seul vers le 1er col de la journée, le col de Bleyne avant de redescendre sur la vallée de l’Esteron et la magnifique clue de Saint Aubin. La route est très agréable et surtout il n’y a aucune circulation. Après le passage du col du Buis, je découvre Entrevaux une « cité Vauban » qui a d’ailleurs sa statue dans le village.

Après cela, commencé la difficile, mais superbe remontée des gorges du Cyan. Dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous, car depuis le milieu de la matinée le temps est resté couvert avec des « pluies éparses » , comme ils disent à Météo France .

Au bout d’un long effort et d’une crevaison, la première du voyage, j’arrive sur la station de Valberg, point culminant de la journée. La température étant bien redescendu,je décide de rejoindre la haute vallée du Var afin de trouver un lieu de bivouac. Ce sera chose faite dans une maison abandonnée à la sortie de Guillaumes.

Bonne nuit 

15/06 Etape 10:  Guillaumes (06) – Col de l’Izoard (05) 145 km. Départ 6h00. Arrivée 19h45.
C’est le deuxième jour de la longue remontée vers le Nooooord, et sans doute l’une des plus belles étapes de ce Tour de France. Une météo parfaite, du ciel bleu avec de beaux nuages photogéniques, des températures allant de 8° au lever du jour à 30° à Jausiers vers 12h00, et très peu de vent, parfois favorable, parfois défavorable. Trois cols à plus de 200m franchis pour un dénivelé total d’environ 4000 m. Le seul point noir, un peu trop de motos à mon goût. Ce soir je dors au sommet de l’Izoard à 2360 d’altitude, à l’abri dans le chantier de la maison du parc régional du Queyras.
Il y a quelques jours, Philippe Humez, organisateur pour l’U S Métro du TDF et présent sur ce groupe, me demandait des information sur ma méthode de bivouac. Bien que n’étant pas un grand spécialiste je vais essayer de répondre.
D’abord, pourquoi le bivouac lors d’un périple comme celui-ci. Il y a plusieurs raisons :
Pour ce TDF, lorsque j’ai établi ma feuille de route, j’ai noté des adresses d’hébergements dans les lieux (ou proche) de mes étapes théoriques en essayant de ne pas dépasser un certain budget, 60 € maximum pour prendre une douche et dormir 6 ou 7 heures dans un lit douillet. Seulement je n’ai rien voulu réserver à l’avance, préférant une certaine liberté. Du coup mes adresses ne correspondent pas forcément à mon étape, d’autre part, lorsque je téléphone dans l’après-midi, des fois je n’ai pas de réponse ou bien il n’y a plus de place. C’est pour ces raisons que je transporte de quoi bivouaquer.
Cela, bien sûr, impose un poids supplémentaire à transporter.
Donc voici ce que je transporte :
Un matelas mousse qui doit faire environ 150 gr, mais des fois, je me demande si je n’aurais pas mieux fait de prendre mon matelas de camping, certes un peu plus lourd mais beaucoup plus confortable pour mes vieux os.
Un sac de couchage d’environ 600 gr
Un oreiller gonflable
Un mini réchaud, des sachets de thé, des dosettes de café, du sucre en poudre pour le petit-déjeuner.
Un caleçon long pour les nuits fraîches comme ce soir.
Une gourde souple pouvant contenir 1 litre d’eau, un gant, et une serviette pour faire un brin de toilette.
Voilà pour le matériel, ensuite comment je trouve les lieux de bivouac, ce qui n’est pas tjrs facile.
En principe j’essaie de m’arrêter à la tombée de la nuit, pour être le plus discret possible. Souvent je mange avant si c’est dans un restaurant. Des fois si j’en trouve, je fais un arrêt avant dans des toilettes publiques pour me laver un peu, ou je me débrouille au moins pour faire le plein d’eau.
Les lieux pour bivouaquer sans toile de tente sont divers, en général se sont des abris au cas où il pleut. Abri bus, porche d’église, terrasse couverte d’une maison inoccupé, hangar, maison ou bâtiment en (comme ce soir), maison abandonnée ou grange (mais elle sont rarement ouvertes) . La règle la plus importante étant de ne laisser aucune trace de son passage.
Voilà j’espère avoir répondu à la question de Philippe.
Bonne nuit et à demain

Tel le penseur de Rodin Francis médite sur son Tour de France.

16/06 Etape 11:  Col de l'Izoard - Sainte Marie de Cuines (73) : NDRL : en attente d'info.

17/06 Etape 12: Sainte Marie de Cuines (73) - Bellegarde sur Valserine (01) 182 km. Départ 6h00.  Arrivée 19h45.

Dès le départ, on est dans le vif du sujet, car le Col de la Madeleine, dernier grand col de ce Tour de France, c’est 18 km entre 8 et 9% sur toute la montée qui va durer 3 heures. Ça laisse le temps d’apprécier le paysage. Si la montée s’est faite sur une route magnifique, ce n’est pas le cas de la descente ou j’ai l’agréable surprise de rencontrer un autre participant à ce TDF. Il se nomme également Francis et est parti de chez lui, Molines en Queyras il y a 26 jours, il va donc  terminer son tour demain. Il y a deux ans, il tenait encore un hôtel à Vars, lorsqu’un participant au TDF a fait étape dans son établissement, c’est à ce moment qu’… SUSPENSE perte de reseau ou plus de batterie...

18/06 Etape 13: Bellegarde sur Valserine (01) - Saint Hippolyte (25)  206 km. Départ 5h30.  Arrivée 19h45.

Départ un peu plus tôt que d’habitude pour essayer de recoller à la feuille de route, ce n’est pas forcément important puisque j’ai 4 jours rab sur les délais impartis, mais c’est toujours bon pour le moral.
Après le passage du col de la Croix de la Serra, la descente sur Saint Claude est très fraîche et je resterais un moment au soleil la terrasse d’une boulangerie pour me réchauffer tout en prenant un deuxième petit déj.
A Saint Laurent en Grandvaux, l’épicière, a qui j’achète deux bananes et un morceaux de Comté, m’offre un melon, en plus elle me tutoie, j’aime bien (sauf si c’est imbéciles qui m’insulte), cela me donne l’impression d’être beaucoup plus jeune.
En arrivant à Pontarlier, le tonnerre gronde, et en un rien de temps des seaux d’eau se déversent sur la ville. J’ai juste le temps de me réfugier sous la terrasse d’un troquet.
A Arçon, j’entre, sans passeport, dans la République du Saugeais qui a pour capitale Montbenoit. Pour en savoir plus, je vous invite à ouvrir ce lien :

https://www.tourisme-loue-saugeais.com/la-republique-du-saugeais/lhistoire-dune-republique-dans-la-republique.html

Une fois passé le dernier col, la fin du parcours s’effectue en descente dans la verdoyante vallée du Dessoubre, apparemment un paradis pour la pêche à la mouche.
Ce soir je fais étape dans le camping Les Grands Champs à Saint Hippolyte, qui propose pour les randonneurs, des lits dans des chalets pour la modique somme de 25 €.
Après cette traversée express du Jura, demain j'attaque les Vosges, quatrième massif de ce Tour de France.

Bonne nuit et à demain.

Trompe l'oeil à St Germain de Joux (01)

Les Bouchoux (39)

Col de la Croix de la Serra (39)

Saint Claude (39)

Chaux des Près (39)

Chaux Neuve (25) 

Lac de Saint Point (25)

Vallée du Doubs avant Pontarlier Oye et Pallet (25)

Château de Joux et Fort du Larmont (25)

Eglise de Pontarlier (25)

Voie verte Montbenoit - Gilley (25)

Saint Hippolyte (25)

19/06 Etape 14:  Saint Hippolyte (25) – Schaentzel (68) 196 km. Départ 6h10. Arrivée 21h30.

Plutôt que de vous raconter mon étape qui était somme toute ordinaire avec des hauts et des bas, comme toute étape de montagne, ici les Vosges, j’ai décidé de vous parler d’autre chose.

En effet, à notre époque, lorsque l’on part en voyage (vélo ou autre), on s’équipe très souvent de matériel technologiques qui demandent une source d’énergie pour pouvoir fonctionner. Je veux parler là de téléphone portable, gps, batteries d’appareil photo ou encore feu arrière rechargeable. C’est mon cas, et même si ces instruments sont loin d’être indispensables et ne permettent pas de pédaler plus vite, ils peuvent me rendre de petits services. L’important, est, je pense de ne pas en être esclave, ici je pense surtout au téléphone portable auquel je ne répond jamais si je suis sur le vélo.

Certains se demande donc peut-être comment je fais lorsque je bivouaque sans prise électrique à ma disposition. Hé bien, je peux vous dire que je suis entièrement autonome de ce côté-là. En effet l’énergie dépensé sur le vélo me permet non seulement d’avancer, mais également de recharger les batteries. Cela au moyen d’un moyeu dynamo sur la roue avant, qui alimente un phare équipé d’un convertisseur pour recharger (en permanence) une batterie externe de 10000 mA/h « pass trough », c’est-à-dire que l’on peut utiliser en même temps qu’elle se charge. Munie de plusieurs sorties, dans la journée je peux ainsi recharger, téléphone, gps et batterie d’appareil photo et le soir le feux rouge arrière de sécurité qui est allumé même le jour en mode clignotant.

Voilà, c’était le quart d’heure technique, même si je sais que je n’ai rien appris à certain.

NDLR: Merci Francis c'est malin et précis et c'est du vécu contrairement au Lapin Duracell, Energizer, Varta...

20/06 Etape 15: Schaentzel (68) – Francaltroff (57) 166 km.  Départ 5h15 -  Arrivée 17h15.
Après une bonne nuit dans mon refuge vosgien, départ très tôt pour assister au lever du soleil sur la plaine d’Alsace, qui fut loin d’être à la hauteur de ce que j’attendais a cause du temps couvert sur l’horizon.
Toilette rapide, qui n’a pu se faire la veille, dans les sanitaires publiques de Sélestat, puis la voie verte du canal du Rhône au Rhin me mène jusqu’à Strasbourg.
A partir de 11h00 il commence à faire très chaud et les arrêts aux fontaines pour y tremper la tėte et les pieds seront nombreux.
Après une nuit de vagabond, ce soir j’aurais un accueil de Prince chez mes amies Francine et Alain.
Faites de beaux rêves et à demain.

Lever de soleil sur la plaine d'Alsace

un ovni

Kintzheim pour remplir le bidon avec modération avant de monter au chateau

Le chateau du Haut-Koenigsbourg

Chateau d'eau Selestat (67)

canal du Rhone au Rhin

canal du Rhone au Rhin

Strasbourg (67) Pont Saint Martin

21/06 Etape 16: Francaltroff (57) – Le Mont Dieu (08) 194 km. Départ 7h00. Arrivée 21h40.

Ce matin, c’est regonflé à bloc, dans tous les sens du terme, que je quitte mes hôtes Francine et Alain. Par contre, je ne sais pas si je serai réinvité car j’ai dû bien entamer les réserves de bières et de nourriture du mois.

Au bout de 40 km, je retrouve Éric, lecteur correcteur de notre revue « Le Petit Diagonaliste ». Il est parti à 6 heure de Nancy pour venir me retrouver et pédaler avec moi toute la matinée. J’ai beau aimer la solitude, sa compagnie m’a fait un énorme plaisir et j’avoue que jusqu’à midi, je n’ai pas vu le temps passé.

L’après-midi, le terrain est toujours aussi vallonné, et de plus en plus, je vois des témoignages (cimetières, lieux de combats …) des guerres de 14-18 et de 39-45.

Le soir, je fais étape dans un gîte très rustique perdu au milieu des bois et tenu par un personnage, Jean-Marie, qui se définit comme « l’homme des bois ». Nous avons parlé de choses et d’autres, tel que de la météorite du Mont Dieu (voir sur internet), ou des nombreux obus de la dernière guerre qu’il a pu trouver et qu’il trouve encore autour de chez lui. Il est 23h lorsque je monte me coucher, si bien que je n’ai plus le temps ni l’envie de faire mon compte-rendu.

Cathédrale de Metz

La Citadelle de Montmédy (55)

La Meuse à Stenay (55)

22/06 Etape 17: Le Mont Dieu (08) – Valenciennes (59)  164 km. Départ 7h00.  Arrivée 29h30.

Le petit déjeuner est prêt lorsque je descends à 6h00, Jean-Marie est un lève tôt. Au moment de payer, il me demande 25€, pour le repas du soir, la nuit et le petit déjeuner, qui dit mieux, surtout que j’ai également bu 2 bières.

Dans la nuit il a plut, et Jean-Marie ne m’encourage pas à prendre le chemin sur 300m pour m’éviter un détour de 4km afin de rejoindre ma route. Un peu têtu, je vais contre son avis, mal m’en a pris, puisqu’au bout de 50 mètres je suis complètement embourbé, obligé de porter le vélo pour pouvoir avancer. Arrivé sur une belle piste, dès la première flaque, je n’aurai plus qu’à retirer les deux roue du vélo pour enlever la terre des garde-boue. Résultat : une bonne demi-heure de perdu.

Je suis dans l’Argonne qui comme la Thiérache que je traverse également, sont des régions qui sont connus pour leurs nombreuses églises et fermes fortifiées.

Sur le bord de ma route, les ravages que provoque le scolyte, un insecte coléoptère, sur la forêt ardennaise, sont très visibles, si bien que de nombreux arbres sont coupés et de nouvelles essences sont replantées.

En arrivant au contrôle de Signy-l’Abbaye, c’est une grosse averse orageuse qui m’accueille. Je reste un moment à l’abri à l’intérieur d’un bistrot, mais comme cela ne s’arrête pas, il faut bien se résoudre à repartir. C’est donc sous la cape que je continue ma route, mais le vent est contraire et je m’épuise tout en progressant très lentement, donc la cape est vite remplacée par la veste de pluie.

Vu la météo, le temps perdu, je décide de raccourcir l’étape et réserve une chambre à Valenciennes.

A l’arrivée, pour la première fois, je peux constater que de l’eau est entré dans mes sacoches, il me faut donc tout sortir pour faire sécher dans la chambre.

Bonne nuit et à demain peut-être.

Eglise fortifiée de Vendresse (08)

Maison forte Ardennaise (08)

Trélon

23/06 Étape 18: Valenciennes (59) – Boulogne sur Mer (62) 213 km. Départ 5h30. Arrivée 21h00.

Ce matin, je pars avec un brouillard à couper au couteau qui m’accompagnera pendant plus de 2 heures.

Pour pimenter un peu le parcours, j’avais prévu de traverser la trouée de Wallers Arenberg, mais je n’ai pas eu à rouler sur les célèbres pavés car il y a une bande bitumée sur un côté de la voie.

La seule côte importante de la matinée est le Mont des Cats, mais y étant déjà allé, cette fois, je n’irai pas jusqu’au sommet.

Arrivé à Bergues pour la pause de midi, en fait 13h00, je m’installe à la friterie des Flandres en face du beffroi. A côté de moi, voyant ma tenue de cycliste, un type me demande si je vais à Cassel où il y a en ce moment les championnats de France de cyclisme sur route. Parce que lui, habite Cassel tout près de la ligne d’arrivée des courses, et ce sent un peu pris en otage par cette organisation qui, à certaines heures l’empêche de sortir de chez lui.

A partir de Bergues, je mets le cap à l’ouest, et c’est vent de face que je continue ma route en longeant la Manche à partir de Calais.

À Wissant, ou j’ai un contrôle, n’ayant pu obtenir un coup de tampon dans un estaminet, je vais à la boucherie – charcuterie voisine. Le boucher, voyant mon maillot, me dit qu’il a aussi été à la FFCT (Fédération Française de Cyclotourisme), et qu’il a même réalisé une Diagonale entre Dunkerque et Menton, mais que maintenant il a remplacé le vélo par la moto. Je lui commande 2 tranches de rôti de porc que finalement il m’offrira.

Ce soir c’est bivouac sur la côte entre Wimereux et Boulogne-sur-Mer avec un beau coucher de soleil en prime.

Bonne nuit et à +

Le beffroi de Bergues (59) et le Géant Monnuage.

24/06 Etape 19: Boulogne sur Mer (62) – Veulettes sur Mer (76) 208 km. Départ 6h00. Arrivée 20h30.

C’est donc au lever du jour que je quitte mon bivouac, et je suis surpris de voir une tente plantée tout près de la où j’ai dormi. C’est vrai que cette nuit j’ai été réveillé un court instant par des voix, et comme je m’étais installé sur le bord du du sentier côtier, abrité du vent par un blockhaus, je pense que ce sont des randonneurs à pieds qui ce sont installés là. 

En longeant le port de Boulogne-sur-Mer, quelques marins pêcheurs s’apprêtent à embarquer. 

A Crécy en Ponthieu, j’ai la visite d’un copain diagonaliste d’Amiens, un moment très agréable pour rompre la monotonie du randonneur solitaire. 

Après Saint Valéry sur Somme, envahi de touristes, je rejoins la côte d’Albatre et ces nombreux raidillons pour monter au dessus des falaises. 

Ce soir, c’est à Veulettes sur Mer que je fais étape ayant trouvé un gîte très bien situé à la sortie de la ville, loin de l’agitation que provoque la fête de la musique.

Bonne nuit et à demain du côté des plages du débarquement

La côte près de Boulogne sur Mer (62)

La vallée de l'Authie (62-80)

Abbaye Cistercienne de Valloires (80)

Le lin coupé et prêt à rouire

En arrivant à Crécy en Ponthieu (80)

Saint Valéry sur Somme (80)

Les moutons de la baie de Somme

Champs bio

Mers les Bains (80)

Le Tréport (76) et Mers les Bains (80)

Mers les Bains (80)

Champ de Lin

25/06 Etape 20: Veulettes sur Mer – Arromanches (14) 196 km. Départ 6h45. Arrivée 21h45.

 De vallees en falaise ce matin avec vent de face. Casse-croute à Étretat ou les touristes commencent à affluer. Traversée du Havre sans circulation par la VeloMaritime (EV4), mais 2 crevaisons à cause de morceaux de verre récoltés sur les pistes cyclables. Passage du pont de Normandie sur le trottoir piéton car il y a beaucoup de vent.

Honfleur noir de monde en ce beau dimanche ensoleillé. Je décide de changer mon itinéraire pour éviter la côte et ses station balnéaires (Trouville, Deauville …) où il y a certainement trop de monde à mon goût. Je rejoins le bord de mer à Cabourg. Après Pegasus Bridge c’est l’arrivée sur les plages du débarquement ou je bivouaque ce soir à l’entrée d’Arromanches bien abrité du vent qui a changé 3 fois de direction aujourd’hui.

Bonne nuit et sans doute à demain.

Petite route du pays de Caux (76)

Fecamp (76)

Falaise près de Fécamp (76)

Etretat (76)

Pont de Normandie (76-14)

Honfleur (14)

Honfleur (14)

Notre Dame de Grâce à Honfleur (14)

Pegasus Bridge (14)

Arromanches (14)

Arromanches (14)

Arromanches (14)

26/06 Etape 21: Arromanches (14) – Avranches (50)  253 km. Départ 6h15.  Arrivée 23h30

Je rattrape le retard pris dans mes écritures, suite à arrivée très tardive et soirée très agréable entre ami(e)s.

Je quitte mon bivouac au lever du jour.

J’ai très bien dormi, abrité du vent, enfin presque puisqu’il a un peu tourné dans la nuit, par le muret qui entoure une grande statue de la vierge face à la mer.

Arrêt sur la plage déserte d’Omaha Beach pour un « contrôle photo ». Ici pour savoir d’où vient le vent, au cas où je ne m’en serai pas aperçue, il suffit de lever la tête, il y a des drapeaux partout.  Et là, il n’est du tout favorable. C’est un vent d’ouest qui freinera ma progression quasiment toute la journée.

Arrêt casse-croûte à Isigny sur Mer, célèbre pour son beurre, et après la traversée d’une partie des marais de Carentan, j’arrive dans le bocage et ses côtes à répétition. Pour le vent, j’ai la chance que le Cotentin soit toujours pourvu de haies assez hautes, ainsi sur des routes pas très larges, je suis en partie abrité.

En fin d’après-midi, alors que j’ai rejoint la côte ouest du Cotentin à Portbail, le vent est légèrement favorable, le relief inexistant, donc je décide de poursuivre ma route jusqu’à  Avranches. Avranches, c’est là qu’habitent mes amis Brigitte et Marc qui m’ont aimablement proposé de faire étape chez eux, alors qu’eux même ni sont pas, et pour cause, car ils sont également sur le Tour de France.

Après m’être arrêté manger à 30 km du but, j’arriverai à la nuit tombée chez mes amis pour une bonne nuit réparatrice.

Omaha Beach (14)

Statue de la paix à Grandcamp Maisy (14)

Isigny sur Mer (14)

Marais de Carentan (50)

Portbail (50)

Marais près de Portbail

Le Pont de la Roque

27/06 Etape 22: Avranches (50) – Trigomar?  145 km. Départ 8h15.  Arrivée 17h30

 Ce matin pas besoin de se lever aux aurores, m’étant avancé hier de plus de 50 km par rapport à ma feuille de route.

En contact SMS avec Daniel un ami diagonaliste de Rennes qui s’est proposé de venir m’accompagner pendant un bout de chemin, nous nous donnons rendez-vous entre le Mont Saint Michel et Cancale. La rencontre aura lieu à Cherueix, et juste après, un cycliste que nous croisons nous interpelle : arrêt, demi-tour, pour voir que ce cycliste arbore la même plaque de cadre que la mienne. Il s’agit de Mickaël, cycliste allemand qui fait également le TDF, mais dans l’autre sens en étant parti de Metz.

Après une pause déjeuner au restaurant à Cancale, où il y a déjà de nombreux touristes, Daniel m’accompagne encore une vingtaine de kilomètres avant de faire demi-tour.

Après la traversée de Saint Malo, je me dirige vers le barrage de la Rance . Et là, c’est du grand n’importe quoi, j’arrive sur une quatre voies avec une circulation très importante et sans aucun espace pour rouler en sécurité. Je me demande, vu qu’il n’y a aucun aménagement, pourquoi cette route est autorisé à la circulation des vélos.

A Matignon (pas celui du premier ministre), j’ai rendez-vous avec Francis, un ami diagonaliste, qui m’a proposé, avec sa compagne Marie-France, le gîte et le couvert pour le soir avec une légère modification de mon parcours. Les Diagonalistes, c’est un peu une grande famille avec une formidable solidarité. J’ai encore passé là une excellente soirée avec un délicieux repas que Marie-France avait préparé.

avec Michael cycliste allemand sur le TDF

NDLR: sur la plage abandonné un circuit court local

NDLR: Elevage de Prés Salés

Cultures maraichères dans les polders

Chaumière Bretonne

Cancale (35)

Vue de la pointe du Grouin (35)

Fort du Guesclin (35)

protection anti vagues à Saint Malo (35)

Le Guildo (22)

NDLR : vous remarquez les belles couleurs des hortensias ou celle de Francis ?!

28/06 Etape 23: Trigomar? – Goulven (29) 193 km. Départ 7h15.  Arrivée 20h20

Marie-France et Francis vont m’accompagner pendant une quarantaine kilomètres après m’avoir fait découvrir le centre historique de Lamballe avec ses belles maisons à colombages.

Après Yffiniac, une côte bien raide (18%), me fait mettre pied à terre.

Me retrouvant seul, mon parcours oscille entre route à grande circulation et euro-vélo 4 qui souvent n’est pas revêtue.

Vers midi, un légers crachin intermittent accompagné ma route. J’irai donc me réfugier sous la terrasse couverte un petit restau de Tréguier. Par la suite, ce crachin se transforme en pluie forte et continue durant une bonne partie de l’après-midi. Celle-ci cessera lorsque le vent de Nord-ouest, donc contraire, va se lever.

Au contrôle de Saint Pol de Léon, je réserve un lit dans un gite d’étape situé à l’intérieur d’un camping au milieu des dunes de Ker-Emma. Je suis seul, comme je ne gênerai personne en me levant tôt demain matin.

Bonne nuit et à bientôt

Le port du Légué à Saint Brieuc (22)

Tréguy (22)

Lézardrieux (22)

La cathédrale de Tréguier (22)

Morlaix (29)

Morlaix (29)

La rivière de Morlaix (29)

30/06 : Faisant une étape de repos près de Pornic ou Chantal, ma compagne, est en vacances depuis une dizaine de jours, vous aurez les commentaires de ces 2 dernières étapes demain. En principe, l'ultime étape de ce Tour de France, se fera donc dimanche 2 juillet.

Bonne nuit et à demain , "si vous le voulez bien".

29/06 Etape 24: Goulven (29) – Riec sur Belon (29) 207 km. Départ 6h45.  Arrivée 20h30

 

Je quitte les dunes de Ker-Emma et la côte des Légendes pour arriver sur la région des Abers. Après le contrôle de Landunvez, je mets le cap au sud, ce qui me permet d’avoir le vent dans le dos, et il en sera ainsi presque toute la journée, et c’est bien agréable pour m’aider à grimper toutes les côtes du Finistère.

A la sortie de Brest, sur le Pont Albert Louppe, bien connu de tous ceux qui ont fait Paris-Brest-Paris, et dont la circulation est réservée aux cyclistes et piétons, je rencontre un groupe de cyclos du club de Thouaré sur Loire et qui effectue le Tour de Bretagne.

En arrivant à Plougastel Daoulas, le ciel s’obscurcit et il se met à tomber quelques gouttes, juste le temps de mettre la veste de pluie et de l’enlever 1 km plus loin. Ce seront les seules gouttes de la journée.

Profitant du vent, quelques kitesurfs et chars à voile se régalent sur la grande plage de Pentrez dans la baie de Douarnenez.

Quelques bosses, courtes mais pentues, plus loin, j’arrive sur l’un des plus beaux villages de France : Locronan, pour un arrêt contrôle et bonnes pâtisseries bretonnes.

Ensuite, la circulation est assez intense en cette fin d’après-midi pour rejoindre Concarneau. J’avais prévu de passer par la ville close et de prendre un bac pour traverser le port, mais compte tenu de l’heure, je ne m’y risque pas.

Pour mon étape du soir, j’ai pris soin de réserver une chambre à Riec sur Belon. N’étant pas certain de pouvoir me restaurer en arrivant, à la sortie de Pont-Aven, j’avise un camion à Pizza sur le bord de la route. Je demande au pizzaiolo :

-si je vous commande une pizza maintenant, quand puis-je l’avoir ?

- de suite, après je ferme

- parfait, ce sera donc une Royale grand format, et vendez-vous des boissons

- non, seulement à partir de demain, par contre, je peux vous offrir un verre de rosé, j’allais justement m’en servir un.

- pourquoi pas, merci beaucoup.

10 minutes plus tard, après avoir sifflé le rosé italien bien frais et raconté mon voyage je repars avec ma pizza sur la sacoche de guidon pour les 4 kilomètres qui me restent à faire.

Goulven (29)

Aber Wrac'h (29)

Aber Wrac'h (29)

Kersaint (29)

Brest (29)

Pont de l'Iroise sur l'Elorn (29)

Daoulas (29)

Le Faou (29)

Le Faou (29)

Pont de Térénez sur l'Aulne (29)

Pentrez (29)

Baie de Douarnenez (29)

Locronan (29)

Concarneau (29)

Riec sur Belon (29)

30/06 Etape 25: Riec sur Belon (29) – La Sicaudais (44, près de Pornic).  202 km. Départ 6h00. Arrivée 20h15

 

Il fait très frais ce matin dans la vallée du Belon, célèbre pour ces huîtres plates, et j’aurais presque supporté une paire de chaussettes.

Par contre, et ce n'est pas pour me déplaire, je vais vite m'apercevoir, que si le Morbihan n'est pas plat, le relief y est quand même beaucoup moins accentué que dans les côtes d'Armor ou dans le Finistère.

J’arrive devant la base de Lann-Bihoué à l’heure d’embauche, il y a donc un énorme bouchon du côté de Lorient, ville que je traverse assez facilement.

A Sainte Anne d’Auray, le « Lourdes Breton », je contacte Brigitte et Marc chez qui j’ai hébergé à Avranches et qui font le TDF dans l’autre sens, car c’est aujourd’hui que nous devons nous rencontrer. Nous convenons d’un rendez-vous à Muzillac pour 12h30 avec un repas au restau.

A Vannes, je descend sur le port et passe devant le château et ses magnifiques jardins, c’est encore assez tranquille en cette fin de matinée.

Sur la V45 « La Littorale » qui relie Roscoff à Nantes, je rencontre un couple de cyclos voyageurs originaire de Jonzac et arborant l’autocollant du Stade Rochelais. Moi-même Charentais Maritime et supporter du SR, forcément la discussion s’installe et nous faisons ainsi environ 6 kilomètres ensemble, jusqu’à ce qu’ils doivent s’arrêter pour faire les courses du midi.

A Muzillac , alors qu’un  léger crachin a fait son apparition, la synchronisation est quasi parfaite Brigitte et Marc arrivant d’un côté, moi de l’autre. Un moment de retrouvailles très agréable que nous passerons à l’abri dans un restaurant. Une heure trente plus tard, nous nous quitterons, équipés pour la pluie, en nous promettant de nous revoir, au plus tard, lors de la remise des carnets de route à Paris cet hiver.

Quelques grains plus loin et après la traversée de la Grande Brière, j’arrive au pied du pont de Saint Nazaire, que je suis bien obligé d’emprunter, la navette ne fonctionnant pas aujourd’hui. C’est donc avec beaucoup de prudence et un vent latéral que je franchi l’obstacle, bien soulagé lorsque j’arrive de l’autre côté.

Ensuite, la Velodyssée me conduira à Pornic ou Chantal m’attend pour la photo souvenir sur le port. En vacances depuis une dizaine de jours dans la région qui l’a vu naître, je la rejoindrai pour prendre une journée de repos avant de terminer ce périple dimanche sur ma terre natale.

Bonne soirée et à demain ( ou après demain).

Le Blavet près de Lanester (56)

Landaul (56) église Saint Théleau

Chapelle Notre-Dame-de-Grâce de Tréavrec (56)

Sainte d'Anne d'Auray (56)

Vannes (56)

Vannes (56) château de l'Hermine

Francis Touzeau rencontre Brigitte et Marc à Muzillac (56)

Brigitte et Marc quitte Muzillac (56) sous la pluie

Le barrage d'Arzal (56)

La Vilaine près du barrage d'Arzal (56)

La Grande Brière

Chaumière en Brière

Le Pont de Saint Nazaire (44)

Pornic (44)

En arrivant à Pornic (44)

Le clocher de Bouin

Lever de soleil sur le marais breton

Le port de Saint Gilles Croix de Vie (85)

Raccourci "openrunner"

L'autel en bois polychrome de l'église de Talmont St Hilaire (85)

Fleur de Tamaris

Le port conchylicole de l'Aiguillon sur Mer (85)

Bac à râteau dans le marais poitevin

Le bac à râteau les explications

Port de plaisance à Rochefort (17)

La Corderie Royale de Rochefort (17)

Pont Transbordeur à Rochefort (17)

La boucle est bouclée !

Bonjour à toutes et tous,


Si je suis arrivé au bout de cette aventure, vous en avez une part de responsabilité, pour m'avoir hébergé ou accompagné. Je tenais donc à vous me remercier plus particulièrement.


Amitiés et bises


Francis 

NDLR : On en frissonnait sous son duvet , la boucle est bouclée ! Bravo Francis Diagonaliste, Randonneur et Explorateur.